En 2024, quatre candidatures ont été retenues pour la 6e édition de l’Incubateur en commissariat de l’AGAVF : Marie-Hélène Comeau (Yn.), Jacinte Armstrong (N.-É.), Lalie Douglas (N.-É.) et Marika Drolet-Ferguson (N.-B.). Cette sixième cohorte est guidée par le mentorat de l’artiste-commissaire Caroline Boileau.
Au cours de la formation, les participantes ont pu profiter d’un séjour en personne à Halifax du 3 au 8 novembre 2024. Lors de celui-ci, elles ont pu réfléchir ensemble et se mêler à la scène artistique de la ville. Elles ont notamment rencontré Michael McCormack – commissaire adjoint de la Art Gallery of Nova Scotia ; Marc Bovey – professeur en arts d’impression à NSCAD ; Emily Falencki – directrice et fondatrice de la galerie The Blue Building, Heather Wilkinson – directrice et cofondatrice de l’organisme Wonder’neath et Michael Faciejew – professeur à l’École d’architecture de l’Université Dalhousie. Le groupe a aussi assisté à la discussion entre Ray Cronin, Melanie Zurba et Sue Goyette autour de l’exposition Strange Birds de Graeme Patterson à la Galerie Dalhousie. Cet atelier intensif a aussi permis la tenue de visites virtuelles des commissaires invitées Priscilla Guy et Caroline Loncol Daigneault.
L’AGAVF tient à remercier ses partenaires financiers, le ministère du Patrimoine canadien, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de l’Ontario.
À propos des participantes
Jacinte Armstrong est une artiste acadienne basée à K’jipuktuk/Halifax, en Nouvelle-Écosse. Son travail explore la pratique incarnée à travers la performance, la chorégraphie, la collaboration et la conservation. Il communique l’expérience du corps en relation avec les objets, les matériaux, l’environnement, la technologie et les personnes. Sa chorégraphie va de collaborations intimes et imaginaires à des collaborations à grande échelle avec des danseurs, des architectes, des artistes visuels, des producteurs de radio, des cinéastes, des créateurs de théâtre, des programmeurs informatiques et des musiciens. Jacinte est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts en performance de l’Université NSCAD et est certifiée analyste du mouvement Laban (CMA).
Marie-Hélène Comeau est une artiste franco-yukonnaise originaire de Montréal. Elle détient un doctorat à l’Université du Québec à Montréal en Études et pratiques des arts. Son sujet de recherche se réfère à l’art comme un moyen permettant de faire émerger le sens identitaire franco-yukonnais dans son contexte migratoire. Depuis son arrivée au Yukon en 1992, Marie-Hélène s’inspire de nombreux éléments du Yukon dans sa pratique artistique. Cette dernière comprend la peinture (acrylique et aquarelle), la photo, l’installation et l’art communautaire. Chaque année, Marie-Hélène anime des ateliers d’arts dans les écoles du Yukon. Depuis 2013, elle coordonne le volet yukonnais du projet de création international de la Caravane des dix mots.
Au cours de sa carrière, l’artiste Lalie Douglas a travaillé en dessin, estampe, photographie, sculpture, art textile, performance, installation et vidéo. Elle a commissarié l’exposition Apprivoiser l’espace à Circa art-actuel en 2013 et été co-commissaire de la Biennale internationale du lin de Portneuf en 2015. Elle détient une maîtrise en Sculpture de l’Université Concordia. Son travail a été soutenu par plusieurs bourses de recherche et création du CALQ et du CAC. En 2017, elle a laissé sa pratique active pour enseigner et pour prendre un poste de technicienne au Collège Montmorency. En 2023, elle quitte Montréal pour s’installer près de la mer, sur la Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse. Elle occupe le poste de directrice générale du Conseil des arts de la Baie. C’est dans ce rôle qu’elle a l’intention de poursuivre de nouveaux projets de commissariat.
Originaire de la Péninsule Acadienne, Marika Drolet-Ferguson a complété des résidences de création et exposé son travail au Canada, en Suède et en Islande. Elle a été sélectionnée pour réaliser des œuvres d’art public dans le cadre des projets Histoires retrouvées à Tracadie, NB et Images Rémanentes à Moncton, NB. Son travail a été soutenu par le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts du Nouveau-Brunswick. De plus, elle a été chargée de cours en photographie à l’Université de Moncton et en dessin à l’École d’architecture de l’Université Laval. Marika partage son temps entre ses recherches en arts visuels et sa pratique en architecture.
À propos de la mentore
Caroline Boileau est une artiste multidisciplinaire, commissaire indépendante, formatrice et enseignante vivant à Montréal. Travaillant à partir d’une position féministe, avec un intérêt marqué pour la santé – intime, publique, sociale et politique – elle crée des projets, souvent hybrides, qui s’élaborent par une pratique multidisciplinaire à travers l’installation, le dessin, la vidéo et la performance. En tant que co-commissaire, avec Stéphane Gilot, elle a présenté L’ÉCRIN, un espace d’exploration et d’expérimentation dans la vitrine de L’imprimerie centre d’artistes (2018-2020); l’exposition de fin de résidence du Chantier de recherche sur l’image imprimée et photographique à la Maison de la culture Maisonneuve (2018); L’algèbre d’Ariane, un projet d’échange et de collaboration entre Liège et Montréal (Espace les brasseurs et Dare-Dare, 2000). Avec le Péristyle nomade, elle a co-commissarié, avec Karine Galarneau, La BMV à 2, blind-dates artistiques et résidences d’un jour (2014), et co-commissarié avec Karine Galarneau, Danny Gaudreault, Nicolas Rivard et Catherine Lalonde-Massecar, Le laboratoire des Manigances, une série de résidences infiltrantes suivies d’une exposition-laboratoire à La chaufferie (2016-2017). Active dans le milieu des centres d’artistes depuis les années 1990, elle anime notamment le Groupe de travail et de discussion sur la pratique (Le cabinet, puis L’imprimerie), depuis 2015.