C’est parmi les 400 personnes présentes au Sommet que Lou-Anne Bourdeau, vice-présidente de l’AGAVF, et Anne Brochu-Lambert, vice-présidente de la FCCF, se sont rendues à Ottawa pour représenter et défendre une perspective francophone dans un sommet largement dédié aux arts de la scène et à la diffusion sur le web. C’est aussi dans son rôle de vice-présidente de la FCCF que Brochu-Lambert, dans un esprit de collégialité a concerté les membres de la délégation francophone pour assurer une représentation proactive de la francophonie canadienne aux tables de discussion thématiques.
Qu’il s’agisse de problèmes techniques avec les casques d’écoute ou encore une indifférence aux messages lorsque livrés en français comme celui sur le revenu minimum garanti prononcé par le ministre Rodriguez accueilli dans un silence plat, l’enjeu de la traduction est persistant. Si tous et toutes pouvaient au moins comprendre l’autre et s’exprimer dans la langue officielle de son choix comme ce fut le cas, constate Brochu-Lambert, dans certains groupes de discussion qui se sont déroulés de manière très fluide.
C’est d’ailleurs dans le cadre de la causerie de clôture avec le ministre du Patrimoine canadien, en conversation avec Mani Soleymanlou, Directeur artistique du Théâtre français du Centre National des Arts, que le ministre a fait remarquer que, sur des questions comme le revenu minimum garanti, le gouvernement était déterminé à explorer toutes les possibilités pour soutenir les artistes et les créateurs du Canada.
De part et d’autre, les deux déléguées des arts visuels fondent un certain espoir dans les politiques du fédéral pour pallier les lacunes des provinces en matière de financement et de reconnaissance des besoins de leur communauté minoritaire.
Pour sa part, Zainub Vergee, directrice générale de l’Association des galeries d’art de l’Ontario, dans son texte (en anglais) paru dans la revue en ligne Galeries West, déplore l’absence des enjeux propres aux arts visuels qui fonctionnent selon des modèles d’affaires très différents de ceux des arts de la scène : « Le secteur des arts visuels a besoin de nouvelles politiques et d’une nouvelle architecture de programmes pour faciliter la transition des modèles traditionnels vers des modèles dotés de nouvelles mesures de réussite organisationnelle. »
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